C’est devenu banal que de le dire: plus les pays deviennent riches, et plus l’épidémie d’obésité gagne du terrain. Pour contrer cela, il faut envisager des stratégies inédites, qui allieraient pour la première fois nutrition, pollution et développement urbain.

C’est le plan d’attaque que dresse Lawrence Gostin, professeur du programme de santé publique à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un texte d’opinion paru dans Nature .

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Dans les 30 dernières années, l’obésité, mais aussi le diabète, les maladies cardiaques et le cancer, ont fait des bonds de géants dans des pays jadis «pauvres». Et on en connaît avec précision la recette: excès de calories, croissance urbaine, pollution, consommation accrue d’alcool et de tabac, moins d’activité physique...

Pourrait-on attaquer tous ces maux en même temps? Goslin propose comme modèle la lutte au tabagisme: c’est un mélange de campagnes de sensibilisation et de réglementations sévères —contre la cigarette dans les lieux publics, dans la publicité, etc.— qui ont fait reculer la consommation de tabac. Il voit la même stratégie s’appliquer aux fabricants de fast food ou de boissons sucrées. L’OMS pourrait même adopter un traité sur ces aliments, comme la convention sur le contrôle du tabac, en 2003, qui a été ratifiée par 178 pays.

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