À intervalles réguliers, une poussée de croissance dans un secteur scientifique provoque un abus d’optimisme. Ce fut le cas de la génétique, avec sa surdose de nouvelles annonçant le gène de ceci ou le gène de cela. Est-ce à présent le tour de nos microbes?

Bien que la plupart des gens ignorent encore la signification du mot « microbiome », il n’en a pas moins explosé dans les revues scientifiques depuis trois ans. Il s’agit du décodage des gènes de l’écosystème qui habite en nous — autrement dit, nos microbes.

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Et pour mettre en garde contre l’excitation qui gagne d’ores et déjà les experts du secteur, l’épidémiologiste William P. Hanage a jugé bon de publier dans Nature une liste de cinq mises en garde... qui pourraient s'adresser à tous ceux qui sont tentés de sauter trop vite aux conclusions.

La liste va comme suit : 1) Cette expérience permet-elle vraiment de détecter des différences significatives entre deux populations de microbes? 2) L’échantillon est-il suffisant pour associer telle population de microbes à telle maladie? 3) Si oui, quel est le mécanisme? 4) Ce n’est pas parce que l’expérience a amélioré la flore intestinale des souris qu’elle fonctionnera chez nous et 5) Pourrait-il y avoir une autre cause au problème X que notre microbiome?

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