Lundi soir était la dernière des trois pleines Lunes impressionnantes de 2014. Les observateurs ont donc été chanceux cette année, puisque c’est un événement qui ne se produit en moyenne que tous les 13 mois et demi. Or, pendant ces moments, la Lune n’est pas si grande, ou si près : c’est avant tout une illusion d’optique. Ce n’est évidemment pas ce qu’ont fait croire pendant des siècles les astrologues, qui ont pu profiter de ces événements pour y faire entrer tout ce qu’on peut imaginer sur l’influence qu’aurait la Lune...
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La Lune suit une ellipse autour de la Terre. Lorsqu’elle est à son point le plus éloigné (apogée), elle est à environ 405 000 km. À son point le plus rapproché (périgée), elle est à environ 357 000 km. Puisqu’elle tourne autour de nous en un mois, elle passe donc d’un extrême à l’autre toutes les deux semaines.
Le terme « super Lune » en est venu récemment à désigner les moments où le périgée coïncide avec la pleine Lune. À l’oeil nu, cette différence serait néanmoins indiscernable, si ce n’était que la Lune est aussi plus brillante de 30%.
C’est cette brillance qui donne l’impression qu’elle est plus grosse, ou plus proche, et qui a donné naissance à toutes sortes de fausses croyances. Une « super Lune » serait par exemple associée à davantage de catastrophes naturelles? Statistiquement, c’est faux.
Vous voulez éveiller l’astronome en vous, plutôt que l’astrologue? Observez la Lune. Ce n’est pas la plus grosse lune du système solaire —il y en a quatre, autour de Jupiter et de Saturne, qui la surclassent— mais c’est de loin la plus grosse, par rapport à la taille de sa planète. Ce «ratio» Terre-Lune fait d’ailleurs partie des mystères qui subsistent, autour des origines de la Lune et du rôle de bouclier qu’elle a peut-être joué dans l’histoire de notre petite planète.
