S’il faut vraiment en parler comme de la télépathie, c’est une expérience qui est très loin de la science-fiction : un simple zéro ou un simple un, envoyé d’un cerveau à un autre... via Internet.

Les chercheurs en ont parlé avec enthousiasme comme de la « première interface entre cerveaux humains », mais aucun des participants n’a lu dans la tête de l’autre — et rien n’aurait été possible sans technologie.

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À une extrémité de la ligne, une personne branchée à un EEG, c’est-à-dire un de ces appareils qui enregistrent l’activité cérébrale. Elle doit penser à une action pour laquelle il n’y a que deux choix possibles : par exemple, lever son pied ou ne pas le lever; dire « allô » ou « ciao ». L’impulsion enregistrée par l’EEG est alors envoyée, par courriel, à un second laboratoire, où une autre personne est branchée à un second appareil qui, lui, sert d’ordinaire à envoyer des impulsions magnétiques dans le cerveau (stimulation magnétique transcrânienne). Ce second appareil reçoit le message, envoie dans le cerveau de la seconde personne un signal lumineux qu’elle interprète comme zéro ou un — et sachant que zéro signifie lever le pied et un, ne pas lever le pied, voilà!

Il y a encore place à l’amélioration : le taux d’erreur varie entre 1 et 15 %. On aura compris que, comme moyen de communication, il y a pour l’instant plus efficace.

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