Jusqu’à un tiers du pétrole qui a fui dans le Golfe du Mexique en 2010 n’est jamais remonté jusqu’à la surface. Donc, n’a jamais été récupéré. Comment le sait-on?

Le fait est qu’on ne le sait pas, ou du moins, il n’y aura jamais de certitude sur le sort de ces 2 millions de barils manquants. Certains ont suggéré que le pétrole perdu pendant les trois mois qu’a duré cette fuite avait été digéré par les microbes, d’autres qu’il s’était déposé sur le fond marin.

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C’est vers cette dernière hypothèse que penchent les auteurs d’une nouvelle analyse, parue le 27 octobre dans la revue PNAS . Les chercheurs y estiment que le pétrole perdu par la plateforme Deepwater Horizon se serait éparpillé sur 3200 kilomètres carrés, une zone de 20 à 100 fois plus grande que les estimations précédentes —ce qui, s’ils ont raison, expliquerait qu’on ait eu autant de mal à retrouver ce pétrole.

Dans tous les cas, il est certain qu’une partie importante du pétrole est descendue jusqu’au fond —et que sa présence aura nécessairement un impact sur la vie marine, impact que nous ne connaîtrons peut-être pas avant des années.

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