L’été dernier, le lac Érié a fait l’objet d’une alerte aux algues toxiques, au point où la grande ville de Toledo a dû interdire la consommation d’eau du robinet pendant deux jours. Or, voilà que l’alerte se rapproche du Québec: beaucoup des baies du lac Ontario présenteraient les mêmes caractéristiques, les rendant tout aussi vulnérables à de telles proliférations d’algues.

Les espèces d’algues bleues-vertes ne sont pas les mêmes d’un lac à l’autre, mais les experts les considèrent potentiellement toxiques. En fait, le lac Érié pourrait être, s’ils ont raison, «le canari dans la mine de charbon», c’est-à-dire le signal d’alarme de ce qui se prépare dans la majeure partie des Grands Lacs.

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Ces éclosions d’algues sont en bonne partie le résultat du déversement dans les rivières avoisinantes de nutriments —dont le phosphore— provenant d’activités agricoles mal réglementées. Un peu partout ces dernières décennies, des villes et des gouvernements locaux ont tenté de limiter ces déversements, parce que leur seul effet n’est pas de temporairement contaminer les lacs.

Dans les cas extrêmes, une prolifération d’algues crée une «zone morte», où ces bestioles microscopiques ont tant et si bien dévoré l’oxygène qu’elles ont fait mourir toute faune et flore à des kilomètres à la ronde.

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