Un banquier n’est pas, par nature, malhonnête. Il est juste plus susceptible de mentir lorsqu’il pense à son travail!

La conclusion semble sortir d’une étude en psychologie: elle émane plutôt d’une étude d’économistes. Le trio de l’Université de Zurich, en Suisse, qui publie dans la revue Nature , y voit une preuve —de plus— de l’existence d’une «culture» qui, au sein des institutions financières, encourage les comportements peu éthiques.

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Les économistes ont interrogé 128 investisseurs et courtiers d’une «grande banque internationale». L’un des coauteurs, Michel Maréchal, avait précédemment mené une étude similaire en prison: il y avait conclu que les détenus sont plus susceptibles de tricher en jouant à pile ou face, lorsqu’ils se font rappeler leur passé criminel. Cet effet est appelé par les psychologues «l’amorçage» (priming): mettre en place un stimulus (ici, le souvenir) dans le but caché de voir si le comportement va changer. Apparemment, ça marche aussi bien avec les détenus qu’avec les banquiers...

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