Les militants de Greenpeace ont souvent fait la preuve qu’ils ont parmi eux des petits génies des relations publiques. Ils viennent toutefois de faire la preuve qu’il leur faudrait suivre un ou deux cours d’histoire.

À l’origine, l’idée de tendre une bannière jaune sur la plaine de Nazca, à côté de ces célèbres dessins de pierre vieux de 1500 ans, se voulait un beau coup de publicité: comme ces autres bannières de Greenpeace accrochées, depuis 30 ans, sur des ponts ou des édifices célèbres.

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Le problème, c’est que si les dessins de Nazca, au Pérou —un des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO— sont encore visibles aujourd’hui, c’est parce qu’il s’agit d’un des endroits les plus arides du monde, où tout laisse une trace... y compris les pas de ces dizaines de militants qui ont traversé le site sans autorisation. Ou sans porter les souliers spéciaux que portent les rares chercheurs autorisés.

Le groupe écologique, après avoir écrit qu’il n’avait en rien altéré le site, a fini par publier des excuses. Le slogan inscrit sur sa bannière jaune était: «le futur est renouvelable». De surcroît —ce qui n’a pas contribué à faire des amis au Pérou—, le slogan était écrit en anglais, dans un pays dont aucune des trois langues officielles n’est l’anglais.

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