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Chaque année réserve sa part de nouvelles scientifiques surprenantes ou envoûtantes... Mais en 2014, pas de discussion possible. Le gagnant, toutes catégories confondues: le petit robot Philae et sa comète au nom imprononçable.

Un moment «wow», c’est de l’émotion pure: ça ne se définit pas par l’importance scientifique de la découverte. Ni par un savant calcul de ses retombées économiques. Ça réunit plutôt des millions de gens autour d’un événement, et ça contribue, à sa façon, à rapprocher la science d’un public qui, trop souvent, s’en soucie peu. En ce début du mois de novembre, entre les photos intrigantes d’une comète à la forme bizarroïde et le suspense de la descente, le tout aidé par un service des communications fort efficace, le premier «comettissage» de l’histoire a attiré une audience... planétaire.

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Il a fallu y mettre le temps: Nature nous rappelle que l’ingénieur italien Andrea Accomazzo travaille depuis 18 ans sur la sonde européenne Rosetta. Celle-ci est arrivée en orbite de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en août, et a largué Philae en novembre. Ce n’est peut-être pas fini: en cette fin d’année, les plus optimistes espèrent que les rayons du soleil fourniront juste assez d’énergie aux panneaux solaires pour réveiller Philae. Et quant à Rosetta, elle continuera de tourner autour de la comète toute l’année, et peut-être même au-delà.

Deux moments «wow» parmi d'autres

1) Une oeuvre d’art de 400 000 ans?

D’accord, la photo de ce coquillage orné de zigzags fait davantage penser à un gribouillis d’enfants. Mais justement: comment l’art émerge-t-il dans la tête d’un enfant? Comment la «pensée symbolique» a-t-elle émergé chez nos lointains ancêtres? Lorsqu’on arrive aux dessins colorés d’animaux dans des grottes, il y a «seulement» 30 000 ans, on est déjà rendu à un niveau de pensée similaire au nôtre. Il a donc bien fallu que ça commence tout petit, beaucoup plus loin dans le temps.

2) Du nouveau pour l'alphabet de la vie?

Ajouter deux lettres à l’alphabet génétique qui ne comptait —depuis des milliards d’années— que quatre lettres, c’est un exploit. Ces lettres, ou nucléotides, désignées par leurs initiales A, C, T et G, sont des molécules complexes qui, mises à bout à bout, composent les gènes, donc définissent toute forme de vie sur Terre. Or, ce qui a été annoncé dans Nature en mai, c’est l’ajout, dans une bactérie E. coli, de deux lettres supplémentaires, baptisées pour l’instant X et Y. Un duo de lettres qui s’est transmis aux générations suivantes, chaque fois que la bactérie se divisait.

À quoi cela peut-il servir? Pas de réponse pour l’instant, et certains chercheurs sont même sceptiques quant à la possibilité que ça puisse servir à quelque chose. Mais derrière cette percée, se cachent certaines des questions fondamentales: pourquoi la vie? Qu’est-ce que la vie?

Et vous? Quel est votre moment «wow» de l’année?

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