La population de microbes qui cohabite en nous pourrait-elle se rebeller? C’est l’hypothèse proposée dans la revue Biology Direct sous le titre accrocheur de «l’hypothèse de la mutinerie du microbiome».

En cette époque de décodage de notre «écosystème» microscopique, une spéculation n’attend pas l’autre. Celle avancée par l’équipe du biologiste hongrois Viktor Müller a toutefois attiré l’attention, parce que si elle s’avérait juste, elle aurait le mérite d’expliquer pourquoi les personnes âgées sont plus vulnérables à certaines maladies. À l’encontre de l’explication traditionnelle —notre système immunitaire, telle une machine qui vieillit, perd de son efficacité face aux «envahisseurs»—, Müller suggère que ce sont plutôt les microbes de l’intérieur qui se multiplient. Ce en quoi ils agiraient comme n’importe quelle population microbienne dès qu’elle découvre une opportunité: prendre davantage de place et tenter de se propager dans un autre organisme. Si on ne voit pas pour l’instant comment tester cette hypothèse, un traitement médical permettra peut-être un jour de «déprogrammer» ou de «désarmer» ces microbes rebelles, juste pour voir ce qui se passe ensuite...

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