Ils ont au-dessus de leurs têtes un toit de 740 mètres d’épaisseur, et vivent à 850 kilomètres de la fenêtre la plus proche.

Dans ce lac caché sous la calotte glaciaire antarctique, les chercheurs s’attendaient à trouver des microbes, mais certainement pas des poissons. Des images, obtenues le 15 janvier —gracieuseté d’un robot descendu dans un trou foré à travers cette couche de glace— ont révélé entre 20 et 30 poissons de trois types différents, et plusieurs petits crustacés, pendant six heures au cours desquelles le robot est resté immobile. De quoi se nourrissent-ils? D’où provient leur énergie, si loin de la lumière du soleil? Ces bestioles habitent de plus un «écosystème» qui fait à peine 10 mètres de haut. D’un côté, il est fermé, là où la calotte glaciaire Ross rencontre le continent antarctique. De l’autre —à 850 kilomètres de là— ce «lac» entre en contact avec l’océan, soit l’endroit le plus proche où cette eau reçoit de la lumière —et où peut donc croître le plancton, en théorie source de nourriture de ces poissons.

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Le but premier de cette expédition n’était même pas de découvrir de nouvelles formes de vie, mais d’étudier l’évolution de la calotte glaciaire Ross, qui fait la taille de la France: ces chercheurs espèrent pouvoir calculer la vitesse à laquelle elle glisse vers l’océan, ce qui serait un indice de l’impact du réchauffement climatique dans cette région.

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