La saga du brevet sur les gènes du cancer du sein est bel et bien terminée: la compagnie Myriad Genetics a abandonné.

D’aucuns diront que la saga était terminée depuis juin 2013, lorsqu’un jugement de la Cour suprême des États-Unis avait tranché que nul ne pouvait déposer un brevet sur les gènes. Le jugement avait toutefois laissé planer l’ambiguïté sur la notion de gène modifié, ambiguïté dans laquelle Myriad s’était engouffrée pour continuer de défendre son exclusivité sur des tests de dépistage génétique du cancer du sein. Le 28 janvier, la compagnie a annoncé qu’elle mettait fin à cette bataille, tandis que plusieurs des compagnies qu’elle poursuivait annonçaient des ententes hors cour.

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À la base, il y avait deux gènes appelés BRCA, gènes de prédisposition au cancer du sein. Deux gènes découverts en 1990, dont Myriad avait obtenu les brevets une dizaine d’années plus tard, en vertu desquels elle réclamait des redevances chaque fois qu’une autre compagnie, un hôpital ou une université voulait faire des recherches visant à dépister ces gènes. Ce qui lui avait valu un recours collectif en 2009, qu’elle avait perdu devant la Cour suprême en 2013.

Au final, cette saga aura été le symbole d’une page de l’histoire des biotechnologies, cette époque pendant laquelle les firmes ont déposé des milliers de demandes de brevets sur des gènes...

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