Quelle est la probabilité que, sous l’ère George W. Bush, un scientifique ait entendu parler d’ingérence politique dans la recherche? Trois facteurs devaient être réunis: ses penchants politiques, son intérêt à l’égard du réchauffement climatique... et le fait de lire souvent des blogues.

Deux chercheurs en communication ont analysé une enquête menée en 2009 par l’Association américaine pour l’avancement des sciences, enquête qui visait à l’origine à évaluer le degré d’implication sociale du scientifique— entre autres, leur intérêt pour la communication. Ils en ont dégagé une corrélation qu’ils disent inédite: plus un scientifique se définissait comme «libéral» ou «à gauche», et plus il risquait d’avoir entendu parler de politiciens décidant de s’ingérer dans ce qu’un chercheur devrait chercher, ou pas. S’il était à la fois de gauche, préoccupé par le réchauffement, et lecteur de blogues, il en avait entendu parler «beaucoup».

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En comparaison, aucune de ces caractéristiques ne permettait de prédire si le scientifique serait plus susceptible d’intervenir dans les débats publics ou d’écrire dans un média.

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