Quarante ans d’opposition plus tard, les premières nations du Brésil ne sont plus seules à s’opposer aux barrages hydro-électriques: on retrouve autour d’elles une coalition d’environnementalistes et... d’archéologues.

C’est que la dernière décennie a été riche en découvertes archéologiques dans les profondeurs de la forêt amazonienne. Le gouvernement soutient ces recherches, mais les groupes locaux, comme les Tapajos, sont à présent hostiles aux «étrangers» venus procéder à de l’arpentage ou à des études d’impact environnemental en vue de la construction d’un futur barrage. Au point où ces experts doivent être accompagnés par d’importantes forces policières.

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Il n’y a pas si longtemps, ces experts étaient surtout des biologistes, aujourd’hui, ce sont aussi des archéologues, ce qui a conduit leur association, lors de son dernier congrès annuel, à enjoindre ses membres à ne plus prendre part à des activités liées à «l’évaluation environnementale de futurs barrages sur la rivière Tapajos».

Cette année, la grande sécheresse qui frappe la métropole de São Paulo a renforcé les opposants dans leur volonté de mettre le pied sur le frein à la construction de barrages, de crainte qu’ils n’aient davantage perturbé l’écosystème qu’on ne le soupçonnait.

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