Pas facile d’étudier la matière sombre qui imprègne le cosmos. On ne peut pas la voir... mais on peut observer comment elle interagit avec elle-même. Explication.

Depuis des décennies, physiciens et astronomes tentent de détecter les interactions entre la matière sombre et la matière normale —puisque la «sombre» compose 24% de la masse de l’univers, elle devrait en effet avoir un impact, ne serait-ce que sur la lumière qui la traverse. C’est ce qu’on a déjà pu observer autour d’un groupe de quatre galaxies en collision: des déviations des rayons lumineux trahissant la présence de matière sombre.

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Une équipe de physiciens britanniques est à présent allée plus en profondeur et a constaté que dans au moins un cas, un «morceau» de cette matière sombre a été séparé du reste. Les interactions avec la matière «normale» ne permettant pas de l’expliquer, ils en déduisent qu’il faut y voir un effet de l’interaction (ou de la collision) avec des «bosons sombres» ou des «photons sombres», ou quel que soit le nom qu’il faudrait donner à ces mystérieuses particules.

Il ne faut rien voir de définitif dans ces observations, insistent-ils : plutôt un indice comme quoi nos explications de la matière sombre devront sans doute tenir compte du fait qu’elle n’est pas une «substance» homogène composée d’un seul type de particule, mais de plusieurs particules différentes qui interagissent différemment entre elles.

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