Planète communication

Le temps où le scientifique pouvait ne parler qu'à ses pairs est révolu depuis longtemps. Tout comme celui où le journaliste scientifique était seul dans son univers. Les communicateurs scientifiques se sont multipliés depuis 30 ans —relationnistes, muséologues et vulgarisateurs de toutes sortes— mais le secteur n'en reste pas moins fragile.

Comment s'adaptera la communication scientifique au numérique et aux tensions pour «vendre» des conclusions qui n'en valent pas toujours la peine? Bonne lecture!

Les nouveautés

À quoi sert un scientifique?

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Quel est l'intérêt d'avoir une science intègre, libre et indépendante? Pourquoi la science est-elle un des plus gros remparts contre les idéologies, l’ignorance, les conflits d’intérêts, les dérives et la paresse intellectuelle? D’ici 2017, ce sont des coupes à la hauteur de 2,6 milliards et de 7500 postes qui auront été imposées par le gouvernement fédéral à dix de nos ministères et organismes à vocation scientifique..
(Billet de blogue – Hinnovic)

L'ère des caméléons

«Puissiez-vous vivre à une période intéressante, dit le dicton chinois. Mais ce n’est pas une période facile», a lancé Marie-Claude Ducas lors de la plénière du récent Congrès de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS), «La culture scientifique au Québec: crise et transformation»..
(Isabelle Burgun – Billet de blogue)

Affirmer le droit de parole des scientifiques

La diffusion des sciences va de pair avec la liberté d’expression. Il faut en conséquence en appeler aux gouvernements à «offrir un environnement favorable à la libre circulation des idées et à une tolérance de débats contradictoires». C’est l’esprit de la Déclaration de Nancy, présentée le 4 juin aux participants du congrès Science and You qui avait lieu à Nancy, en Lorraine..
(ASP – Article)

Pourquoi je suis devenue journaliste

J’ai commencé mes études par une école d’ingénieur et j’ai ensuite fait un doctorat en astrophysique. Mais je suis aujourd’hui journaliste scientifique. Pourquoi me suis-je reconvertie? auparavant. Même si ce métier m'a paru une évidence après coup, je n'y avais jamais pensé avant ma dernière année de thèse, quand il a fallu que je décide vraiment ce que je voulais devenir. .
(Sophie Félix – Billet de blogue)

Les climatologues sont-ils trop... optimistes?

S’il faut en croire les plus pessimistes observateurs du climat, les climatologues ne sont pas des alarmistes: ils sont des optimistes qui évitent de faire des constats trop sombres pour ne pas déplaire aux politiciens. .
(ASP – Article)

Ailleurs sur le site

Chocolat, manchettes et vouloir croire aux miracles

«Ils voulaient que je leur démontre combien il est facile de transformer de la mauvaise science en de mauvaises manchettes.» Et ça a marché, raconte l’auteur du canular de la semaine.

Le record du monde d’articles retirés

De 1980 à 2011, sur 2600 articles retirés des archives des revues scientifiques pour cause de données falsifiées, 7% étaient signés ou cosignés... par la même personne. L’anesthésiologiste japonais Yoshitata Fujii suscitait l’envie de certains de ses collègues pour sa capacité à produire rapidement. Trop rapidement: des soupçons avaient été soulevés dès 2000.
(ASP – Capsule)

La science dans un contexte d’austérité

Trois colloques, parmi les centaines du congrès annuel de l’Acfas, ayant en commun la science dans un contexte d’austérité. Rappelons que l’Association francophone pour le savoir avait lancé l’automne dernier une campagne de mobilisation des chercheurs avec un mot d’ordre: «La recherche ce n’est pas une dépense, c’est un investissement»..
(Je vote pour la science – Émission de radio)

Pourquoi les climatosceptiques ne font-ils pas recette au Québec?

Les publicités trompeuses de Friends of Science ont fait réagir de nombreux Québécois et ce ne serait pas sans raison. «Au Québec, l’opinion publique est vaccinée contre les climatosceptiques. Les médias, et surtout la presse québécoise, n’embarquent pas dans ces campagnes niant les changements climatiques», avance Sebastian Weissenberger, professeur en sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal..
(Isabelle Burgun – Article)

Bien vulgariser: plus difficile que vous l’imaginez

Quatre livres d'introduction à la vulgarisation. Quatre structures très différentes pour pénétrer l’univers de la vulgarisation, autant pour ceux qui voudraient ajouter une corde à leur arc que pour ceux qui aimeraient en vivre. Mon livre est un des quatre, mais le billet que vous êtes en train de lire est ma façon de montrer combien le mot «vulgarisation» regroupe un ensemble beaucoup plus vaste qu'on ne le soupçonne généralement. .
(Pascal Lapointe – Billet de blogue)

Comment dénicher des sujets accrocheurs?

À chacun ses spécialités et ses goûts! Voici quelques sujets fascinants que j’ai abordés au fil des ans: les geysers, les rêves, les momies égyptiennes, les docteurs-clowns, la vie des orangs-outans dans un centre de réhabilitation… On me demande souvent sur quels critères je me base pour choisir les sujets de mes articles. .
(Marie-Claude Ouellet – Billet de blogue)

Pour atténuer la polarisation, parlez du consensus

Si chaque personne interprète une information scientifique en fonction de ses préjugés ou de ses croyances, quel espoir avons-nous que le débat sur la vaccination, l’évolution ou le climat soit un jour moins polarisé? Il existe peut-être une piste: le consensus des experts..
(ASP – Capsule)

Un média en guerre contre les changements climatiques

Dans le sempiternel débat sur l’objectivité, le journalisme donne parfois l’impression d’être resté bloqué aux années 1960: la profession a évolué depuis, mais la réflexion, elle, est restée coincée dans une autre époque. Avec son geste d’éclat sur les changements climatiques, The Guardian vient toutefois de fournir un beau cas-test pour les futurs journalistes..
(Pascal Lapointe – Billet de blogue)

L'arnaqueuse et les crédules

Elle a donc prétendu avoir guéri son cancer avec une alimentation naturelle. Et après deux années passées à entretenir sa célébrité —après avoir donné de l’espoir à qui sait combien de cancéreux— la voilà qui avoue qu’elle n’a jamais eu de cancer. Et quelle est son excuse? «Je suis humaine.» Quelle sera l'excuse de ceux qui y ont cru?.
(Pascal Lapointe – Billet de blogue)

Études médicales: attention à la recherche unique

Un rappel utile: la plupart des études médicales s’avéreront fausses. Un piège avec lequel sont familiers les journalistes scientifiques, mais dans lequel tombent régulièrement les médias..
(ASP – Capsule)

Théories du complot: le congrès

Comment étudier les théories du complot? On peut utiliser les outils des psychologues, des politologues... Et il y a les philosophes, qui proposent de demander... si les théories du complot existent..
(ASP – Article)

A-t-on besoin des journalistes scientifiques? (trois fois oui)

Dans le Toronto Star, un article sur le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) qui se base sur des anecdotes. Dans La Presse, un dossier sur l’homéopathie qui a pour sources un pour et un contre. Et à présent, dans le New York Times, une chronique sur le danger des téléphones cellulaires qui a pour source un ostéopathe..
(Pascal Lapointe – Billet de blogue)

À quoi sert la culture scientifique?

Une enquête publiée en 2014 révélait que les Canadiens ont une bonne culture scientifique. Le problème est que peu de gens s’entendent sur ce qu’est vraiment une bonne culture scientifique... et à quoi ça sert. Il fut un temps où les enquêtes sur la culture scientifique tentaient de mesurer les connaissances —ou l’ignorance— du public..
(Je vote pour la science – Émission de radio)

Un cadeau du ciel des climatosceptiques

L’organisme climatosceptique albertain, Friends of Science, baisse les bras: devant la levée de boucliers au Québec, et sermonné par le conseil canadien des normes de la publicité, il convient que son panneau-réclame installé l’automne dernier à Montréal constituait de la fausse représentation. En compensation, il devra verser 51 978$ pour la relève en journalisme scientifique..
(ASP – Article)

S’envoler loin des faits

Des chercheurs en psychologie ont trouvé une nouvelle façon de résumer l’attitude de ceux qui refusent d’écouter les arguments contraires à leurs croyances: «ils s’envolent loin des faits». Ils donnent en exemple les anti-vaccins: «nous avons découvert que lorsque des faits sont injectés dans la conversation, les symptômes du biais deviennent moins sévères..
(ASP – Capsule)

Googler les faits plutôt que les liens: un beau rêve?

Serait-il vraisemblable que dans une recherche Google, les sites soient un jour classés en fonction de la qualité des faits plutôt que du nombre de liens? L’idée circule. Mais tout le monde n’a pas la même définition de ce qu’est un «fait»... «Une source qui a peu de faits erronés est considérée comme fiable», résume l’équipe de recherche de Google qui travaille là-dessus. .
(ASP – Capsule)

La peur de sortir de la tour d'ivoire

Pourquoi les scientifiques sont-ils si peu nombreux à s’engager dans des débats publics? «Nous avons peur de nous tromper», résume l’une de celles qui a longtemps hésité à s’engager. Au même moment pourtant, une étude révèle que 87% de ses collègues aimeraient intervenir dans les débats publics..
(ASP – Article)

Les vrais défis de la culture scientifique au Canada

Un rapport sur l’état de la culture scientifique au Canada paru en août 2014 est «ronronnant» et ne pose pas certaines questions essentielles sur la diffusion de la culture scientifique, selon Bernard Schiele, un des auteurs de ce rapport..
(Robin Lambert – Article)

Quand l'esprit critique vient aux Googleux

Ces derniers jours, j'ai répondu sur Facebook à un type qui citait comme source scientifique anti-vaccination le Daily Mail, pourtant l'un des plus mauvais journaux du monde. À un autre qui citait un clip sur Youtube avec l’ardeur d’Einstein découvrant le secret de la Caramilk. Et à un commentaire de cet article qui présentait Andrew Wakefield comme une victime incomprise..
(Pascal Lapointe – Billet de blogue)

Journalisme scientifique: l'avenir à bâtir

Dans la tourmente de la crise des médias, le journalisme scientifique passe en mode survie. Comme le rappelaient trois des organismes majeurs dans une récente lettre, Pour un journalisme scientifique québécois solide —cosignée par l’Agence Science-Presse— ainsi que l’alarme lancée par la revue Québec Science, le présent s’avère incertain et l’avenir fort compromis..
(Isabelle Burgun – Article)

Quelle est la liberté de parole des scientifiques?

Étrange question que ce titre. Qui nous aura été inspirée par le drame chez Charlie Hebdo. Le chercheur, cet être qui jouit d’une liberté de parole qui connaît peu d’équivalents dans la société, profite-t-il de ce privilège qui lui échoit?.
(Je vote pour la science – Émission de radio)

Jeunes et vieux médias: l'année des alliances?

Et si 2015 était l’année où les segments les plus militants du journalisme citoyen prenaient enfin conscience qu’ils ont des alliés parmi ces «médias traditionnels» qu’ils aiment tant détester?.
(Pascal Lapointe – Billet de blogue)

Pourquoi tweeter quand on est chercheur?

Dans un article du journal Le Monde paru en 2014 intitulé «Twitter et les chercheurs, l’exception française?», Sylvain Deville s’étonnait de la faible place qu’occupe l’oiseau bleu chez les chercheurs français par rapport à nos collègues anglo-saxons. Notre rapport à la communication en général serait lacunaire, pour des raisons tant culturelles qu’institutionnelles..
(Sébastien Carassou – Billet de blogue)

Pour un journalisme scientifique québécois solide

En novembre, l’apparition au Québec d’un panneau publicitaire climatosceptique a entraîné une contre-attaque de l’Association des communicateurs scientifiques, décidée à ne pas laisser ce genre de mensonge prendre racine ici. L’association a produit, à ses frais, des panneaux destinés à rétablir les faits..
(ASP – Article)

En science, sommes-nous Charlie?

J’aurais aimé dire cette semaine «Je suis Charlie». Mais si je l’étais, je serais en ce moment dans un cimetière en France. Ou emprisonné en Arabie Saoudite. Être Charlie, c’est avoir le courage de réimprimer des caricatures qui choquent... quelques jours après avoir été victime d’un attentat à la bombe à cause de ces caricatures. Être Charlie, c’est s’appeler Raef Badawi et critiquer le pouvoir saoudien en sachant que ça peut valoir 1000 coups de fouet et 10 ans de prison..
(Pascal Lapointe – Billet de blogue)

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