La seule chose qui est (presque) sûre, c’est que Kepler-452-b, dont la découverte a été annoncée le 23 juillet, tourne autour de son étoile à la distance idéale pour que l’eau y soit liquide. Mais chez nous, c’est aussi le cas de Vénus: elle tourne elle aussi dans la zone dite «habitable», sauf que des facteurs propres à cette planète y font régner une température de plus de 400 degrés.
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Ce qui est moins sûr, c’est s’il s’agit vraiment d’une planète rocheuse. Si les résumés en ont donné l’impression, les chercheurs ont pris soin de souligner que c’était une possibilité entre «50 et 60%». Or, personne ne serait intéressé à vivre sur une planète qui, comme Jupiter, ne serait qu’une boule de gaz. Par ailleurs, la Lune est un astre rocheux, ce qui ne la rend pas plus invitante pour autant.
L’étoile de Kepler-452-b est 10% plus grande et 20% plus brillante que notre Soleil. Qu’est-ce que ça signifie pour la photosynthèse des végétaux, si végétaux il y a? Et à partir de quel seuil, avec cette chaleur supplémentaire, l’eau ne s’évapore-t-elle pas au-delà de ce qui permet d’obtenir des écosystèmes stables? Nul ne le sait. Même s’il s’avérait que Kepler-452-b ait une atmosphère, la technologie actuelle ne permettrait pas de dire ce qui la compose. À titre d’exemple, grâce à la sonde New Horizons, on vient tout juste de découvrir que Pluton a une mince atmosphère, mais vous ne voudriez pas la respirer.
Enfin, cette planète est 60% plus grande que la Terre et probablement 4 fois plus massive, ce qui signifie qu’un Terrien y serait deux fois plus lourd. L’équivalent de transporter en permanence un très gros sac à dos. Après quelques générations de ce régime, nos cousins seraient probablement très différents de nous...
