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Un seul arbre pour tous les réunir... C’est l’ambition que se donne L’Arbre de la vie, dont le premier jet vient d’être publié en libre accès, avec ses 2,3 millions d’espèces.

Animaux, plantes, champignons, microbes: ils sont tous là, du moins tous ceux qui sont dûment connus et catalogués par la biologie. Des centaines de plus petits arbres avaient été publiés au fil des années —plus exactement, des branches du grand arbre— mais c’est la première fois que le projet Tree of Life publie une version complète de son travail.

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Tree of Life est un projet qui a réuni 11 institutions, qui a duré trois ans et coûté 5,7 millions$. Son objectif était, comme son nom l’indique, de réaliser «l’arbre» des relations entre toutes les espèces vivantes —jusqu’au plus ancien ancêtre commun, il y a 3 milliards et demi d’années.

Ce qui vient d’être publié dans la revue PNAS n’est qu’un premier pas: il représente l’état des connaissances à un moment donné, mais de nouvelles espèces, particulièrement dans le monde des insectes et des microbes, continuent aujourd’hui d’être découvertes. En 2011, des chercheurs évaluaient à 8,7 millions le nombre d’espèces vivantes, mais ce chiffre est probablement conservateur. Par ailleurs, une recension de plus de 7500 études parues en 2000 et 2012 a permis de constater que c’est seulement dans un cas sur six que les chercheurs avaient déposé leurs données dans un format numérique téléchargeable. Sans compter qu’il existe aussi des cas où les liens entre deux espèces sont loin de faire consensus.

Il avait été convenu dès l’origine que Tree of Life serait un projet en libre accès, que n’importe qui peut d’ores et déjà télécharger, et auquel chacun des participants pourrait ajouter une branche —ou corriger celles qui s’y trouvent déjà— au fur et à mesure que progresseront les recherches.

Or, ce n’est pas seulement un exercice de classification, assurent ses promoteurs. Mieux comprendre comment les différentes espèces sont reliées les unes aux autres, comme le révèle par exemple la génétique, a des implications dans la recherche en santé —quand des espèces très éloignées les unes des autres partagent des maladies similaires— ou en agriculture —quand une espèce est ignorée par une infection qui décime toutes ses cousines. En remontant la « généalogie » des espèces, on peut mieux cibler le moment où leurs ancêtres se sont retrouvés à la croisée des chemins.

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