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Un demi-siècle d’enseignement des sciences au Québec : voilà une occasion unique pour les participants du prochain congrès annuel de l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec (AESTQ) de faire le point sur la profession d’enseignants, tout en mettant en lumière l’actuelle réalité avec laquelle ceux-ci doivent dorénavant composer.

Ces cinquante années ont vu en effet se succéder différentes réformes et courants pédagogiques. Alors que les années 1950, influencées par le lancement du russe Spoutnik 1, ont misé sur une formation de l’élite pour concurrencer l’URSS, les années 1970 ont vu la naissance d’un courant pédagogique visant l’ouverture de l’éducation scientifique pour tous.

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« C’était bien avant le constructivisme des années 1980 où l’on a amené l’école à répondre aux besoins du marché et découpé les savoirs en petits morceaux. Depuis, on s’est rendu compte que la science n’est pas juste dans l’école et qu’il importe aussi de former des citoyens éclairés », explique Abdelkrim Hasni, président du comité organisateur du 50e congrès de l’AESTQ.

Un demi-siècle plus tard, la mission de l’enseignement des sciences reste cependant inchangée et tout aussi indispensable, selon lui. L’école, formidable terrain d’expérimentation, doit conserver un cap où les sciences et les technologies figurent toujours dans les enseignements primordiaux. Des compétences, oui, mais basées sur les connaissances, résume-t-il.

« Il faut aussi réfléchir à comment nous enseignons les sciences alors que l’internet entre dans les écoles. Il reste important de structurer l’apprentissage et d’apporter en classe des savoirs issus du génie. Les élèves doivent avoir une culture plus large que les simples disciplines scientifiques. »

Ce demi-siècle constitue, d’après Camille Turcotte, directrice générale de l’AESTQ, un gage de crédibilité et de pertinence pour l’association. Plus de 400 personnes sont d’ailleurs attendues à l’évènement. « Nous voulons gâter nos membres avec une réunion festive dans un contexte d’austérité à l’heure de renégociation salariale », souligne-t-elle.

Les jeunes dans la mire

Le dévoilement du récent rapport de la Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie, dès le début du congrès, permettra aux participants d’identifier les éléments influençant l’apprentissage des sciences chez les jeunes.

Ce rapport passe à la loupe près de 20 composantes documentant ces facteurs d’influence : utilité des sciences et technologies à l’école, méthodes d’enseignement privilégiées, etc. Il détaille aussi quelques pratiques pédagogiques capables de rallumer la flamme des jeunes – et de l’entretenir — pour les sciences et technologies.

« Parler souvent de la science, de manière spécifique ou non, à l’école, à la maison et dans la société aide à transmettre le goût des sciences », conclut M. Hasni. Un goût que ceux qui participent à l’enseignement les sciences conservent pendant des décennies.

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