Étonnamment en effet, il n’existe aucune estimation fiable de la quantité d’eau qui dort sous nos pieds. La carte publiée dans Nature Geoscience par une équipe canado-américaine constitue donc une première : une compilation des données provenant d’un million de nappes d’eau et de 40 000 modèles sur leur utilisation présente et future. Car l’enjeu de cette compilation est là : combien d’eau pouvons-nous utiliser, sans tarir irrémédiablement la ressource ?
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La nouvelle recherche y répond en partie : ce 1,5 % serait la partie de l’eau douce qui se renouvelle une ou deux fois par siècle — soit l’eau des océans qui s’évapore, qui retombe en pluie sur la terre ferme puis retourne tôt ou tard aux océans. Tout le reste est enfoui trop profondément — plus de 2 km sous la surface — pour être considéré comme renouvelable : une fois pompée, cette dernière est perdue. Or, plusieurs estimations des dernières années tirent la sonnette d’alarme : en maints endroits du globe, notre consommation d’eau dépasse ce que la planète est capable de renouveler.