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— Les « dispersants », ces liquides censés réduire une nappe de pétrole à sa plus simple expression, la rendant du coup plus « digestible » pour les microbes, ne fonctionnent peut-être pas aussi bien qu’on l’avait espéré. Du moins comme on l’espérait après l’accident du golfe du Mexique, en 2010.

Sept millions de litres d’un produit dispersant appelé Corexit — encore expérimental à l’époque — avaient été déversés dans le golfe du Mexique pendant les trois mois qui avaient suivi l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon — laquelle avait laissé échapper 750 millions de litres de pétrole dans le Golfe.

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Or, selon des simulations menées en laboratoire par Samantha Joye et son équipe de l’Université de Georgie, ces dispersants seraient un échec. Ils ont certes la capacité de réduire les nappes de pétrole en petits fragments, mais ils auraient comme « effet secondaire » de nuire à la croissance des microbes censés dévorer ces fragments.

Si cette étude s’avère exacte, qu’est-il donc advenu de ces fragments ? Ils se seraient déposés au fond du golfe en plus grande quantité. Les estimations précédentes évaluaient entre 2 et 15 % la quantité du pétrole qui s’était déposée au fond; avec cette recherche, il faudrait réévaluer cette quantité entre 25 et 55 %

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