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— Après l’arrivée de l’agriculture en Europe il y a 8500 ans, on assiste à des modifications du bagage génétique des habitants. Résultat d’un changement du mode de vie, ou de l’arrivée d’une population d’agriculteurs ?

Un peu des deux, conclut une équipe internationale dans l’édition du 23 novembre de la revue Nature. En comparant l’ADN de 230 individus ayant vécu il y a plusieurs milliers d’années en Europe, en Sibérie et en Turquie — d’où provenaient ces premiers agriculteurs — ils ont identifié des variations associées à la capacité de digérer le lait et le gluten, au niveau de vitamine D dans notre corps et même à la taille ou à la couleur de la peau et des yeux. Les chercheurs présument aussi que de nouvelles capacités immunitaires ont dû apparaître pendant cette période, du fait de la cohabitation soudain plus fréquente entre humains et animaux.

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Tous ces gènes ouvrent des perspectives nouvelles sur la vitesse à laquelle des changements ont pu se produire à l’époque chez l’humain, dès le moment où les circonstances sont devenues favorables.

Les plus anciens Homo sapiens en Europe sont vieux de 45 000 ans. Ils furent des chasseurs-cueilleurs, jusqu’à l’arrivée de cette population d’agriculteurs il y a 8500 ans. Les deux « cultures » ont probablement coexisté pendant quelques milliers d’années, avant de s’hybrider pour ne former que celle dont descendent tous les Européens d’aujourd’hui.

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