La lenteur de l’hiver à démarrer au Québec correspond à ce qui avait été prévu d’une année El Niño. Mais le Québec et l’est de l’Amérique du Nord peuvent se considérer chanceux.

Ailleurs, on attend dans les prochaines semaines et les prochains mois des choses bien plus graves : des pluies torrentielles provoquant inondations et glissements de terrain (Pérou), des sécheresses qui aggraveront la famine (Éthiopie et toute l’Afrique de l’Est) ou multiplieront les feux de forêt (Indonésie, Australie). Ainsi que davantage d’ouragans dans le Pacifique. À l’échelle planétaire, si l’hiver 1997-98 doit servir de modèle, on risque de sortir de la présente année El Niño avec beaucoup plus d’impacts négatifs, voire catastrophiques, que positifs. El Niño est un phénomène météorologique qui revient à intervalles irréguliers, caractérisé par une hausse de la température de l’eau dans le Pacifique, laquelle entraîne un effet domino un peu partout dans le monde. Les quelques rares habitants de la planète qui attendent avec impatience El Niño sont les Californiens, qui espèrent qu’il leur apportera cette pluie dont ils manquent depuis des années. Quant aux Québécois qui se réjouissent de l’absence de neige, ils doivent croiser les doigts : c’est un mélange de températures plus hautes que la normale et de précipitations qui avait provoqué la crise de verglas de janvier 1998.

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