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– Les médias semblent se faire à l’idée que l’information doive de plus en plus passer par Facebook, mais les conséquences devraient inquiéter, bien au-delà de l’avenir des médias

Selon Emily Bell, professeur au Centre pour le journalisme numérique de l’Université Columbia, le fait que les éditeurs aient « perdu le contrôle sur la diffusion » de leurs nouvelles n’est que le moins significatif des changements : on pourrait en effet se réjouir du pouvoir accru que cela donne au citoyen. Le problème, c’est que ce n’est pas le citoyen, mais une petite poignée de compagnies — Facebook, Google, Twitter et quelques autres — qui est en train de monopoliser ce pouvoir : elles deviennent de plus en plus capables de décider « qui publie quoi vers qui », et quel média pourra en tirer des revenus.

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Ceux qui s’inquiètent actuellement de la concentration de la presse entre quelques propriétaires devraient donc s’inquiéter davantage, dit-elle, de cette nouvelle forme de concentration, plus pesante que ce qu’on a connu jusqu’ici. L’évolution technologique y est pour beaucoup : en rassemblant un maximum d’applications sur un téléphone, l’usager laisse à ces applications le soin de choisir à sa place ce qu’il va lire ou écouter.

Les médias qui survivront, suggère Emily Bell, pourraient être non pas ceux qui seront les mieux desservis par Facebook ou par un iPhone, mais ceux qui seront capables d’aller chercher des revenus autres que les miettes que leur permettront de récolter les grandes plateformes.

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