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— Qu’est-ce qui permet de dire avec assurance qu’il y aura d’autres fuites journalistiques telles que celle des « Panama Papers » ? Les statistiques.

Depuis le 3 avril, plus d’une centaine de journaux à travers le monde révèlent les détails de leurs enquêtes respectives sur les paradis fiscaux, à partir d’une masse de documents obtenus d’une source anonyme. Ces documents représentent « la plus grosse fuite journalistique de l’histoire » : 11 millions et demi de documents étalés sur 38 ans, représentant 2,6 téraoctets.

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À titre de comparaison, en 1971, les « dossiers du Pentagone » coulés par l’Américain Daniel Ellsberg au New York Times représentaient 7000 pages... photocopiées. Et c’était, à cette époque, la plus grosse fuite de documents « secrets » de l’histoire. Wikileaks, en 1990, c’était 100 fois plus, l’équivalent de 1,73 gigaoctet (Go), et les dossiers panaméens en représentent plus d’un millier de fois plus.

Cette croissance exponentielle est une illustration de deux progrès de l’informatique : d’une part, la capacité à traiter (et à transférer) des masses de données de plus en plus grosses ; d’autre part, les outils d’encodage. Ces derniers, après les révélations d’Edward Snowden, sont devenus plus faciles à utiliser, ce qui pourrait multiplier les opportunités pour un lanceur d’alerte anonyme qui croit être assis sur un trésor...

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