Le Néandertalien est un lointain cousin dont les derniers représentants se sont éteints il y a un peu moins de 30 000 ans. Entre ce moment et celui où les premiers Homo sapiens ont quitté l’Afrique il y a 100 000 ans, la génétique nous confirme que des hybrides Homo sapiens-Néandertaliens sont nés et ont eu une descendance. Sauf qu’une étude parue dans l’édition du 2 mai de Nature apporte un élément d’information inédit : sur la base de fragments de génomes vieux de 7000 à 45 000 ans, une équipe internationale en arrive à la conclusion que l’ADN néandertalien n’a jamais cessé de régresser — au point qu’ils se demandent même s’il ne serait pas voué à disparaître complètement un jour. Chez les Eurasiens d’aujourd’hui, cette proposition varie entre 1,1 et 2,2 %, contre quelque 5 % il y a 30 à 45 000 ans. Cette tendance historique, écrivent-ils, « suggère que les humains modernes ont hérité essentiellement de gènes inutiles dont l’évolution est en train de se débarrasser ».
Nous savons à présent que nous portons tous des gènes d’hommes et de femmes de Néandertal en nous. Mais le mystère vient de s’épaissir : il semble que la proportion de ces gènes soit en décroissance continue depuis 45 000 ans.
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