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Et si c’était la science qui mettait fin à la peine de mort aux États-Unis ? En annonçant le 13 mai qu’elle cessait de vendre certaines substances si celles-ci étaient utilisées à des fins d’injections létales, la compagnie pharmaceutique Pfizer a envoyé un signal clair.

Ces dernières années, des firmes spécialisées se sont retirées du « marché », menant la vie dure aux prisons américaines. Pfizer ne produisait pas la mixture, mais des ingrédients pouvant servir à la fabriquer : le midazolam (qui rend le prisonnier inconscient), le bromure de pancuronium (qui paralyse) et le chlorure de potassium (qui cause l’arrêt cardiaque). Or, ce que Pfizer a annoncé le 13 mai, c’est qu’elle ne vendra ces produits à des gouvernements que s’ils lui garantissaient un usage strictement médical. La peine de mort est toujours en vigueur dans 31 des 50 États américains. Dans 20 d’entre eux, le produit utilisé est un mélange de plusieurs produits ; ce sont ces États qui sont visés par la décision de Pfizer. Déjà, le retrait de plus petits producteurs a rendu ici et là la composition du mélange plus obscure, déclenchant des poursuites judiciaires au nom du secret et de l’efficacité des produits utilisés.

 

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