Ce qui a été évalué ici et là dans la région de Chicago, c’est que beaucoup de ces nouveaux « développements urbains » coûtent moins cher que les anciens. De plus, la valeur de la maison des résidents qui n’ont pas déménagé augmente si elle se retrouve à côté d’un parc plutôt que d’un quartier délabré. Détroit, avec plus de 30 kilomètres carrés de terrains abandonnés, a été la pionnière du mouvement et compte à présent 1400 fermes ou jardins communautaires. Les fonds pour la « déconstruction » ou la « désurbanisation », qu’ils proviennent des gouvernements ou du secteur privé, sont souvent accompagnés de conditions : l’obligation de recycler les matériaux des édifices démolis, la création dans les nouveaux espaces vacants de dispositifs naturels pour réduire les risques d’inondations, et un quota d’arbres à planter. À Gary, dans l'Indiana, les arbres sont même choisis en fonction de leur capacité à absorber les métaux et autres polluants contenus dans le sol.
Transformer des quartiers abandonnés en parcs, en jardins et en forêts : c’est ce que tentent depuis quelques années des villes américaines désertées par leurs industries et leurs résidents. Des initiatives qui commencent à attirer des investisseurs privés.
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