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La recette pour rendre un climatologue plus crédible ? Le faire parler de sa voiture hybride et de ses panneaux solaires.

Il n'est pas certain que ça va fonctionner avec un climatosceptique pur et dur, mais chez le citoyen qui se sent peu informé face au climat et n'a pas le temps ou la volonté de lire sur le sujet, le « climatologue modèle » peut faire une différence. C'est du moins ce qui ressort d'une étude publiée récemment dans la revue Climatic Change. Et l'idée d'une telle étude n'a rien d'original : il y a des années que les climatologues qui donnent des conférences dans les écoles ou pour le grand public se font régulièrement accuser d'être des hypocrites qui « ne pratiquent pas ce qu'ils prêchent ». Plus tôt ce mois-ci, le très populaire blogueur climatosceptique Anthony Watts a tenté d'utiliser à nouveau cet argument.

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Certains climatologues n'avaient de toute façon pas attendu une nouvelle étude. Le magazine Inside Climate News rapporte les propos de la directrice du programme de géosciences à l'Université du Massachusetts, Julie Brigham-Grette, qui insère son cas personnel – sa voiture, ses panneaux solaires – dans ses conférences, parce que « les gens ont besoin d'histoires positives et ne veulent pas être sans espoir ».

Ce n'est pas rationnel pour autant, renchérit Corinne Le Quéré, de l'Université britannique East Anglia. Ce dont la planète aura bientôt besoin, ce sont plutôt des actions politiques à grande échelle. Mais en attendant, il y a manifestement une partie de l'opinion publique qui demande davantage d'histoires personnelles.

L'étude dans Climatic Change serait, selon ses trois auteurs, la première à examiner la crédibilité des climatologues « sur la base de leurs empreintes carbone ». Quelque 5000 personnes aux États-Unis ont répondu au questionnaire en ligne. Les trois chercheurs précisent avoir eu une autre source d'inspiration : la perception négative des patients à l'égard de médecins en surpoids... qui prescrivent des régimes.

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