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Les derniers mammouths laineux seraient morts de soif sur une île de l'Arctique, suggère une équipe de chercheurs américains et canadiens.

La plupart des mammouths laineux ont disparu il y a 12 000 ans des steppes du nord de l'Asie et de l'Amérique où ils vivaient. Seules quelques populations ont survécu quelques milliers d'années sur des îles au large de la Sibérie et de l'Alaska. L'une de ces populations s'est retrouvée piégée sur l'île Saint-Paul, lorsque le pont terrestre reliant les deux continents fut submergé par l'océan.

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C'est sur cette île que les chercheurs ont mené leur étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS). De l'ADN de mammouth, trouvé dans les sédiments situés au fond d'un lac de l'île, ainsi que des spores de champignons qui poussaient sur les excréments des grands mammifères, témoignent d'une même date : la disparition remonte à 5600 ans. Or, ils ont découvert qu'à la même époque, le plancton qui vivait dans ce lac a changé, indiquant que ce dernier s'était grandement évaporé, mais aussi érodé. Les pachydermes auraient donc exacerbé la situation en désherbant les rives du lac, ce qui a troublé l'eau et l'a rendu de moins en moins buvable.

Tout comme leurs cousins éléphants, les mammouths ont besoin de boire de grandes quantités d'eau chaque jour. Cette baisse rapide des réserves d'eau douce, due au réchauffement climatique de la fin de la dernière glaciation, leur aurait été fatale.

- Matthieu Fannière

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