Étonnamment, ce n’est pas dans un pays pauvre, mais aux États-Unis, qu’on trouve la majorité des plus vieux réacteurs : sur les 99 en activité, 81 ont récemment obtenu un renouvellement de leur permis pour vingt années supplémentaires. La Commission de surveillance du nucléaire a même publié en décembre un « manuel » pour leurs propriétaires qui envisagent vingt autres années d'exploitation après celles-ci — ce qui signifie que certaines centrales atteindront alors les 80 ans. Ces dernières années, les opposants au nucléaire ont eu l’impression que le vent avait tourné en leur faveur : les chances de voir construire de nouvelles centrales aux États-Unis sont très faibles. En revanche, sur les 64 centrales en construction dans le monde, 22 sont en Chine. Autre bémol : 20 % de la consommation en électricité des États-Unis provient du nucléaire, ce qui rendrait difficile un démantèlement rapide, si telle était l’intention.
Un grand nombre de réacteurs nucléaires approchent de la fin de leur espérance de vie. Mais plusieurs verront celle-ci « prolongée » jusqu’en 2050.
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