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L’histoire des sciences nomme généralement John Tyndall comme ayant été le premier à établir un lien entre l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère et le risque d’un réchauffement climatique. C’était en 1859. Or, il avait été précédé sur ce terrain. Et par une femme.

Dans le cadre du congrès de l’Association américaine pour l’avancement des sciences de 1856, une dénommée Eunice Foote décrivit une expérience : remplir des bocaux avec différentes quantités de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone (CO2) et d’air, puis comparer la vitesse à laquelle ils sont réchauffés par le soleil. « L’effet le plus élevé des rayons du soleil que j’aie observé se trouve sur le gaz d’acide carbonique », écrivit-elle, en utilisant le nom qu’on donnait alors au CO2. Elle poursuivit en spéculant sur ce qui se passerait si notre atmosphère se mettait à accumuler plus de CO2 : des températures plus chaudes.

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C’est la climatologue américaine Katharine Hayhoe qui a porté à l’attention de ses contacts sur Facebook l’existence d’Eunice Foote, après avoir elle-même découvert l’article original dans une publication de l’époque récemment numérisée. L’historien Raymond Sorensen avait, pour sa part, souligné l’existence d’Eunice Foote en 2011, rappelant dans un article combien il était inhabituel pour l’époque qu’une femme présente une expérience scientifique — au point que la conférence, qu'elle avait écrite, fût lue par un homme.

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