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Les créationnistes envahissent l'Europe ; il va falloir que les scientifiques se fassent une raison et apprennent même à dialoguer.

 

Le phénomène que l’on associe souvent aux États-Unis prend en effet pied de l’autre côté de l’Atlantique. Mais l’expérience acquise aux États-Unis peut justement servir, écrivent l’anthropologue néerlandais Stefaan Blancke et l’historien des sciences danois Peter C. Kjærgaard, dans Scientific American . « Il ne suffit pas d’aligner les preuves et les arguments en faveur de la théorie de l’évolution. Les scientifiques doivent plutôt sortir et utiliser toutes les plateformes sur lesquelles les créationnistes sont actifs : donner des conférences, écrire des lettres et des articles dans les magazines populaires et les journaux et discuter de ces questions à la télévision et à la radio. » Trop souvent, reprochent-ils, scientifiques et journalistes ne sont pas conscients des stratégies de communication employées par les créationnistes — en appeler à un « débat équilibré », par exemple, et se draper dans le rôle de la victime lorsque celui-ci n’a pas lieu. Une autre erreur serait d’aborder le problème comme s’il s’agissait d’un simple déficit de connaissances à combler : il faut plutôt que l’évolution cesse d’être traitée comme un « sujet marginal », autant à l’école que dans le discours public.

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