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Deux ans plus tard, quelles leçons retenir de la dernière crise d’Ebola ? Entre autres : à quel point l’importance des actions locales a été sous-estimée.

C’est la thèse défendue par l’anthropologue Paul Richards dans son livre Ebola: How a People's Science Helped End an Epidemic . Là où les reportages et les analyses des dernières années ont surtout souligné les ratés et les réussites de la réponse internationale, Richards croit que c’est « la rapidité de l’adaptation locale » qui a permis de bloquer l’épidémie. Il donne en exemple la pratique, répandue dans les trois pays africains touchés par l’épidémie, de laver le défunt chez lui : cette pratique a largement conduit, au début, à la propagation de l’épidémie. Mais si l’adaptation aux circonstances nouvelles s’est faite rapidement, c’est parce que ce sont les communautés elles-mêmes qui ont demandé à être formées sur les manières les plus sécuritaires d’honorer leurs défunts, plutôt que de se faire imposer des pratiques par les gouvernements ou par les médecins étrangers. Une leçon qui, souligne Richard, pourrait servir ailleurs — et contre d’autres ennemis méconnus, tels que Zika.

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L’épidémie d’Ebola, en 2014 et 2015, a fait plus de 11 000 morts en Afrique de l’Ouest.

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