billets_dollars_americains.jpg
En plus d’élire un président le 8 novembre prochain, les Américains voteront pour une foule d’élus et de référendums locaux. Parmi ces derniers se distinguent deux enjeux à connotation scientifique : une taxe sur les boissons sucrées et une taxe sur le carbone.

Quatre villes organisent un référendum sur la taxation des sodas, dont trois en Californie (San Francisco, Oakland et Albany). On ne s’étonnera pas que l’industrie des boissons gazeuses ait investi plus de 30 millions de dollars pour pousser les électeurs à voter « Non », alors que les défenseurs de la taxe, eux, n'ont dépensé « que » 12 millions. Mais on s’étonne davantage que les opposants au référendum sur la taxation du carbone, tenu dans l’État de Washington, proviennent de la gauche : les syndicats, les groupes environnementaux et le parti démocrate s’y opposent, alléguant qu’elle est incomplète.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Le journaliste environnemental David Roberts retrace dans Vox l’historique de la coalition pour le climat et les énergies vertes qui, depuis 2009, a conduit à ce référendum et qui a commencé à s’effriter lorsqu’elle s’est élargie au milieu des affaires et aux conservateurs : il en a résulté des compromis qui ont permis un consensus sur la légitimité d’une taxe — même l’industrie pétrolière s’est faite très discrète dans le débat. Mais ce consensus a fortement déçu les promoteurs de la première heure. Si le « Oui » l’emporte, l’État de Washington se retrouvera avec la toute première taxe carbone aux États-Unis et l’une des plus élevées en Amérique du Nord : 15 dollars la tonne dès 2017, 25 en 2018.

Je donne