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Dans un article paru en 1912, un journal de Nouvelle-Zélande prédit que si la tendance se maintient, le dioxyde de carbone que nous envoyons dans l’atmosphère à cause de la multiplication des centrales au charbon pourrait augmenter de manière significative la température de la Terre « en quelques siècles » seulement.

L’entrefilet (qui est aussi paru dans d’autres journaux de l’époque) est devenu viral sur les réseaux sociaux, mais s’inscrit en fait dans une longue série : historiens et amateurs de vieux journaux se sont récemment mis en quête de retrouver les plus anciens signaux d’alerte à ce sujet. C’est ainsi qu’on peut désormais (re)lire un article du New York Times datant du 6 janvier 1883, intitulé sobrement « L’atmosphère », et qui s’inquiétait, lui, de la survie de l’humanité. « Le temps viendra, si l’humain vit assez longtemps, où l’atmosphère sera partout aussi inhospitalière que l’air d’un wagon de train surpeuplé en hiver ». L’auteur faisait référence à un article paru un mois plus tôt dans la revue scientifique Nature , qui parlait effectivement des risques causés par ce que nous appelons aujourd’hui la pollution, mais abordait aussi les risques que certains gaz font peser sur le climat. Ils ont la capacité « d’absorber et irradier la chaleur, à un tel point qu’une très faible proportion, disons d’une partie par 100 000, aurait de très grandes répercussions ».

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Les archivistes vont probablement trouver d’autres perles : après tout, c’est dès 1824 que le physicien français Joseph Fourier écrivait que des changements dans la composition de l’atmosphère auraient nécessairement un impact sur le climat.

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