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La technologie CRISPR de manipulation des gènes continue d’accumuler les premières : des chercheurs chinois annoncent avoir injecté des cellules génétiquement modifiées dans une personne adulte.

Le « cobaye » serait un patient de l’Hôpital West China, à Chengdu, atteint d’un cancer agressif du poumon. Injecter des cellules porteuses d’un gène modifié —dans l’espoir qu’il fasse le travail qu’un gène déficient ne pouvait plus faire— s’appelle thérapie génique et ce n’est pas, en soi, une première : on expérimente la thérapie génique depuis les années 1990. Mais c’est la première fois qu’on utilise pour cela, chez un adulte, la technique appelée CRISPR-Cas9, censée permettre des modifications génétiques plus vite et avec plus de précision.

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N’est-il toutefois pas trop tôt pour parler d’une « révolution », puisqu’on ne saura pas avant des mois si cette forme améliorée de thérapie génique aura fait une différence chez ce patient? Pour l’instant, les observateurs ne semblent pas se poser la question, tant la progression rapide de CRISPR, depuis deux ans, prend l’allure d’une course de chevaux : aux États-Unis, un essai clinique prévu au début de 2017 doit cibler d’autres adultes atteints de cancer, tandis qu’à l’Université de Beijing, pas moins de trois essais cliniques, tournant également autour du cancer, doivent débuter en mars. À Chengdu, l’expérience devrait à terme porter sur 10 patients, qui recevront entre deux et quatre injections, avant d’être suivis pendant six mois.

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