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Deux personnes que tout oppose politiquement peuvent-elles trouver un terrain d’entente grâce à la science? Le psychologue Dan Kahan, qui étudie ces questions depuis des années, croit avoir trouvé ce terrain d’entente : la curiosité.

Plus tôt cette année, il a en effet proposé une série d’indicateurs pour mesurer « la consommation d’information scientifique pour le seul plaisir personnel » —en d’autres termes, le « niveau » de curiosité scientifique d’une personne. Kahan et ses collègues en concluent que cette mesure serait plus importante que le niveau de connaissances d’une personne pour prédire si cette personne admettra le réchauffement climatique ou sera favorable à la légalisation de la mari.

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On doit à Kahan, de l’Université Yale, plusieurs études au fil des années qui ont martelé qu’il était erroné de croire que le climatoscepticisme ou le créationnisme, entre autres, se résumaient à une ignorance de la science. L’appartenance à un groupe, par exemple, un parti politique, est un bien meilleur indicateur, tout comme l'identification à une idéologie politique comme le libre marché, selon le psychologue britannique Stephan Lewandowsky. Or, la mesure de la « curiosité scientifique » que propose Kahan transcendrait cette appartenance politique. Si sa théorie se vérifie, cela signifierait en effet que ces gens plus curieux que la moyenne seraient plus enclins à lire des opinions contraires aux leurs. Augmenter la curiosité de la population serait-il la clef pour sortir de l’impasse de « l’ère post-factuelle »?

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