La bactérie en question s’appelle Mycobacterium ulcerans, et elle est responsable, en Afrique et en Amérique du Sud, de l’ulcère de Buruli, une infection chronique de la peau. Selon l’Organisation mondiale de la santé, elle n’a été responsable que de 2000 cas dans 33 pays en 2014. Mais selon une recherche parue le 7 décembre dans Science Advances, ce serait en train de changer en Guyane française, petit pays d’Amérique du sud, augmentant du coup les risques de transmission aux humains. Le problème, rappelle l’équipe franco-britannique qui est derrière cette recherche, vient du fait que Mycobacterium ulcerans est une bactérie opportuniste : elle peut se loger dans un grand nombre d’espèces de poissons et d’insectes. Si la biodiversité diminue, les espèces les plus résilientes ont moins de prédateurs : cela favorise leur prolifération, mais aussi celle de la bactérie.
La déforestation pourrait contribuer à la dissémination de maladies infectieuses. En bouleversant un écosystème dans un pays d’Amérique du Sud, la coupe des arbres aurait permis, dans un cas à présent documenté, qu’une bactérie hérite d’un territoire qui lui est plus propice.
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