Melting glacier

« Les sciences de l’environnement dans un monde post-factuel » : c’est le titre d’un texte d’opinion signé par Jane Lubchenco, ex-directrice de l’agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA), qui voit dans un engagement social des scientifiques la seule solution à la crise à laquelle ils vont faire face.

« Plusieurs d’entre nous avons travaillé fort pour rendre l’information scientifique compréhensible, crédible, pertinente et accessible afin d’aider à informer (et non dicter) des décisions. » Mais ce « nouveau monde » symbolisé par un président et un cabinet climatosceptiques (entre autres défauts) oblige les scientifiques, qu’ils soient dans les universités, au gouvernement ou dans l’industrie, à sortir de leurs bureaux et de leurs laboratoires. Prenez position et vulgarisez, écrit Lubchenco dans cet éditorial du numéro de février de Frontiers in the Ecology and the Environment. Mais « montrez votre humanité, votre empathie » : proposez des connaissances utiles, des solutions, de l’espoir. Ce vent de changement, poursuit-elle, va également devoir venir des institutions encadrant ces scientifiques : il faudra qu’elles reconnaissent la valeur de cet engagement social, même s’il ne rapporte pas des dividendes en recherche ou en enseignement.

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