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Le plastique n’est certainement pas une bonne chose pour les océans. Mais pour le démontrer, la recherche vient de trébucher : une étude qui, l’an dernier, concluait que les microplastiques nuisaient à la santé des poissons, reposait sur des données « fabriquées ».

Dès sa parution en juin 2016 dans la prestigieuse revue Science, des scientifiques avaient soupçonné que quelque chose n’allait pas. Ils avaient tout d’abord allégué que les deux chercheurs n’avaient pas passé suffisamment de temps à la station de Gotland, dans la mer Baltique, pour pouvoir conclure que les larves de perches préféraient avaler de petits fragments de polystyrène plutôt que leur nourriture naturelle. Ce qui ralentissait leur croissance et les rendait plus susceptibles d’être avalés par des prédateurs. Les deux auteurs n’ont par ailleurs jamais déposé leurs données complètes, contrairement à la politique en vigueur chez Science. Sept chercheurs de cinq pays ont déposé une plainte devant le Comité d’éthique de Suède. Celui-ci a conclu le 21 avril être devant un cas de « malhonnêteté scientifique ». Les justifications données par les deux auteurs sont « contradictoires » et leurs données, incomplètes. Le comité blâme également Science pour avoir accepté de publier cette étude. La revue vient de retirer l’article de ses archives. Mais la recherche a eu l’an dernier un grand retentissement dans les médias.

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