Tout au long de ce discours, Trump avait plutôt utilisé des arguments économiques — l’Accord de Paris conduirait soi-disant à des pertes d’emplois — ou politiques — « j’ai été élu par Pittsburgh, pas par Paris ». Plusieurs ont donc été surpris de le voir s’aventurer sur le terrain de la science : « même si l’Accord de Paris était implanté complètement, il est estimé qu’il ne produirait que deux dixièmes d’un degré Celsius de réduction d’ici 2100 », a-t-il dit. Or, les chercheurs cités en référence par la Maison-Blanche parlent plutôt dans leur recherche publiée en 2016 d’une différence de 0,6 à 1,1 degré d’ici 2100, si tous les pays se conforment à leurs cibles de réduction de gaz à effet de serre. Et de 5 degrés « si nous ne faisons rien ».
« Nous n’appuyons certainement pas le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris », ont soutenu à l’agence Reuters les chercheurs Erwan Monier et John Reilly. Ils ajoutent n’avoir jamais été contactés par la Maison-Blanche et n’avoir reçu aucune invitation à expliquer leur travail.