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Les hautes températures et des vents du sud ont repoussé la migration de nombreux papillons monarques, une espèce classée « en voie de disparition » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Les retardataires auront du mal à traverser les 4000 km qui les séparent de leurs aires d’hivernage, au Mexique : le froid et la faim auront raison d’un certain nombre d’entre eux.

Le 27 octobre, les premiers monarques arrivaient au Mexique, une date normale selon le fondateur et directeur de Monarch Watch, Chip Taylor. Le problème est qu’au même moment, un nombre considérable de ces animaux étaient toujours en Ontario et sur la côte Est, dont des chenilles repérées près de Toronto le 26 octobre par le projet citoyen Journey North. Les monarques retardataires ont des chances très réduites de se rendre au Mexique, notamment parce que « la floraison automnale est terminée dans beaucoup d’endroits », indique M. Taylor. « Le nectar et même l’eau sont rares sur leur trajet et les monarques ont besoin des deux » comme carburant pour leur vol de longue haleine.  La baisse rapide de température est également menaçante pour ces papillons dont les muscles de vol sont inefficaces sous les 10 degrés Celsius.

En l’absence de tels obstacles, la génération de monarques qui migre vers le Sud peut normalement survivre jusqu’à 8 mois, beaucoup plus que les autres générations qui ne survivent que de 3 à 5 semaines.

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La population de monarques a chuté dramatiquement en deux décennies, passant d’un milliard d’individus en 1996 à moins de 33 millions en 2013, selon Journey North. Pour aider les monarques dans leur migration, un projet regroupant plusieurs États américains a été lancé en 2015 pour ajouter des signes informatifs et planter des asclépiades sur le bord de l’Interstate 35, informellement renommée « autoroute pour monarques ».

 

—   Alexis Gohier-Drolet

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