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Premier pas ? Geste symbolique ? La COP23 s’est terminée par une annonce sur la mort imminente du charbon : 20 pays se sont engagés à l’éliminer complètement de leur approvisionnement en énergie d’ici 2030. Une entente qui, promettent-ils, devrait s’élargir à 50 pays lors de la COP24, l’an prochain.

La  Powering Past Coal Alliance  (« l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon »), lancée par le Royaume-Uni et le Canada, rassemble aussi l’Angola, l’Autriche, la Belgique, le Costa Rica, le Danemark, la Finlande, la France, l’île Niue, les îles Fidji, les îles Marshall, l’Italie, le Luxembourg, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le Portugal, le Salvador et la Suisse. Quatre provinces canadiennes, dont l’Alberta et le Québec, et deux États américains, sont également signataires.

Le gros bémol est toutefois que la plupart de ces pays n’utilisent plus beaucoup de charbon. Les gros joueurs du domaine que sont la Chine, l’Inde, les États-Unis, la Russie et l’Allemagne, n’ont pas signé l’entente.

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En vertu de celle-ci, les gouvernements signataires s’engagent à voter un moratoire bloquant la construction de toute nouvelle centrale au charbon — en plus d’envoyer progressivement au chômage les centrales encore en activité.

C’est une des rares bonnes nouvelles sur lesquelles a pu s’achever la COP23 vendredi : les négociateurs de près de 200 pays qui étaient réunis à Bonn depuis deux semaines ont dû admettre n’avoir pas beaucoup avancé sur la « mise en oeuvre » de l’Accord de Paris — en particulier la façon dont les pays qui ont signé cet Accord vont rendre compte des avancées vers leurs cibles de réduction des gaz à effet de serre. Ou des reculs.

Qui plus est, les rapports déposés en marge de la conférence ont confirmé que les cibles fixées dans l’Accord de Paris devront être rehaussées si on tient toujours à éviter de dépasser le seuil des deux degrés Celsius d’augmentation par rapport à l'ère pré-industrielle. D’un autre côté, de l'avis d'un expert de l’organisme environnemental Nature Conservancy interrogé par le New York Times, l’une des meilleures nouvelles n’est pas venue de la COP23 elle-même : c’est l’annonce par la Chine cette année qu’elle élargirait d’ici 2025 son marché de véhicules électriques à 7 millions, un geste motivé par la pollution de l’air inquiétante dans ses grandes villes.

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