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On commence à se faire une idée des factures qu’apporteront les futures inondations causées par les changements climatiques, et elles seront salées : rien qu’en Europe, cela pourrait se traduire par au moins 0,4 % du PNB dans moins d’un siècle, ou 80 fois plus qu’aujourd’hui.

Le calcul, tout approximatif qu’il soit — il inclut les inondations causées par les cours d’eau et par les océans — repose sur une estimation très simple : quels sont les dégâts causés, aujourd’hui, par un des ces événements météorologiques censés ne se produire qu’une fois par siècle — et à quoi ressembleraient les dégâts s’ils se produisaient plus d’une fois par décennie. Un tel rythme, c’est le scénario envisagé en mars 2017 par quatre chercheurs italiens et néerlandais dans la revue Earth’s Future. Non pas parce qu’ils ont conclu qu’il s’agissait du scénario le plus probable, mais plutôt dans le but d’estimer à quoi ressembleraient les dégâts sur les côtes européennes. Une équipe d’océanographes, d’écologistes et d’ingénieurs de trois pays a également tenté, en mai 2017, d’estimer à quel point ces dommages pourraient varier d’une région côtière à l’autre — dans le but d’essayer de voir à quel point les plans d’adaptation sont adéquats. Globalement, aucun de leurs scénarios n’est rassurant, parce que même dans les pays riches, les menaces causées par des tempêtes extrêmes conjuguées à une hausse du niveau des eaux, vont au-delà de la protection que peuvent apporter les meilleures infrastructures actuelles. Il faut aussi savoir que d’une région à l’autre, une différence de 10 à 20 centimètres du niveau de la mer peut se traduire par deux fois plus de tempêtes côtières.

De l’autre côté de l’Atlantique, il y a des signes avant-coureurs mieux connus : par exemple, l’ouragan Katrina, en 2005, s’est traduit par une facture de 100 milliards $ pour les quartiers et les infrastructures de la Nouvelle-Orléans et de la région environnante, en Louisiane.  

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Une collaboration internationale, appelée Global Extreme Sea Level Analysis, rassemble depuis 2009 dans une même base de données un maximum d’informations sur les « événements extrêmes » survenus dans les régions côtières pendant le 20e siècle. L’analyse de ces données tend à confirmer que, depuis 1970, la fréquence et l’intensité de ces événements augmente, un peu partout dans le monde.

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