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Les bandes de couleur qui parcourent Jupiter deviennent moins stables à mesure qu’on approche des pôles ; ces derniers sont plutôt dominés par un grand nombre d’ouragans qui flottent sur un environnement plus sombre qu’ailleurs ; et le noyau de la planète, si tant est qu’il y en a un, fait à lui seul au moins 7 fois la masse de la Terre.

Ce sont trois des découvertes qu’apportent les premières données de la sonde Juno, en orbite autour de la planète géante depuis juin 2016. Mais plutôt que découvertes, certains astronomes préfèrent parler d’étrangetés, parce que ces observations ne font qu’ajouter à l’aura de mystère qui entoure cette gigantesque boule de gaz. Tout au plus aurait-on à présent l’assurance que les bandes colorées naissent à 3000 kilomètres sous la surface (Jupiter a un rayon d’environ 70 000 km) et qu’au-delà de cette « couche » commence le noyau semi-liquide. Mais le débat se poursuit quant à la composition de ce noyau : grâce à Juno, on déduit à présent qu’il est plus gros que prévu (7 fois la masse de la Terre est l’estimation prudente ; 25 fois pourrait être plus près de la réalité). Sauf que le fait qu’il ne soit pas solide comme le noyau terrestre complique les calculs des astronomes qui tentent de le « peser » par l’intermédiaire de son influence gravitationnelle.

Quatre articles parus le 7 mars dans Nature, analysent des données ramassées lors des premières orbites de la sonde américaine. Et ce n’est plus seulement Jupiter qui intéresse les astronomes à travers Juno : depuis 23 ans, on a découvert des milliers de planètes comme Jupiter, ou plus grosses encore, tournant autour d’autres étoiles que notre Soleil. Comprendre comment Jupiter est devenue Jupiter ouvre une fenêtre sur la formation de nombre d’autres systèmes solaires.

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