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La croyance populaire veut qu’un psychopathe soit incapable de percevoir le point de vue d’une autre personne. Ce qui implique, entre autres choses, qu’il soit narcissique à l’extrême, indifférent au sort des autres, incapable d’empathie. Or, ce n’est pas tout à fait exact. Il peut penser aux autres… mais ça ne se fait pas automatiquement chez lui.

Si les psychologues en sont venus progressivement à cette conclusion, c’est parce qu’ils ont constaté qu’un psychopathe n’a aucune difficulté à comprendre ce que pensent les autres, ou ce qu’ils veulent. Pour Arielle Baskin-Sommers et ses collègues de l’Université Yale qui ont passé des années à interroger 106 psychopathes dans des prisons américaines, ces gens (tous des hommes) peuvent donc bel et bien se mettre dans la tête d’une autre personne — en comparaison, un autiste en est généralement incapable —, mais ils ne font pas cet « effort ». Là où, pour la majorité des gens, ça ne représente même pas un effort. Autrement dit, ils peuvent comprendre ce que pense l’autre, mais ils s’en fichent.

Ce changement de perspective pourrait-il conduire à des traitements pour les psychopathes, une chose dont on prenait jusqu’ici pour acquis qu’elle était impossible ? On n’en est pas là. En fait, expliquent les chercheurs au magazine The Atlantic, ces constats n’expliquent pas pourquoi quelqu’un devient psychopathe : causes génétiques, environnementales ou — plus probablement — un mélange des deux ?

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