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SETI: à la recherche d'un contenant extra-terrestre

(ASP) - Et si SETI -ce programme d'écoute du ciel, à la recherche de messages radio d'origine extra-terrestre- captait vraiment quelque chose? Que pourrions-nous capter? Quelle forme ce message prendrait-il? C'est à cette question en apparence banale, avant même d'espérer décoder un quelconque contenu, que doivent répondre les centaines de milliers de micro-ordinateurs qui, à l'heure actuelle, continuent de travailler sur des myriades de tranches de ces ondes cosmiques. Le programme SETI@Home, en effet, poursuit plus que jamais son travail -mais ne semble pas plus près d'une solution qu'il y a deux ans, résume un reportage du service Space.com.

Si on a parlé de SETI@Home la semaine dernière, c'est parce que ce programme vient de franchir sa "500 000e année informatique" -en vertu d'un obscur calcul que nous vous épargnerons ici.

Mais en dépit de ce travail monstre, il ne semble pas plus près d'une solution qu'on ne l'était en... 1924: cette année-là, au cours de l'été, Mars était au plus près de la Terre, ce qui se produit trois ou quatre fois par décennie. Plusieurs scientifiques s'étaient donc dit qu'ils avaient là une chance à saisir pour capter des signaux émis par les Martiens. Et les récepteurs les plus perfectionnés de l'époque avaient été mis au travail; on avait même convaincu les militaires de ne transmettre, pendant un bref moment, que sur de plus basses fréquences, afin de libérer les ondes. On avait fait venir un célèbre décodeur de l'armée, William F. Friedman, au cas où nos amis de la planète rouge auraient voulu nous parler dans un langage incompréhensible. Et on avait attendu.

En vain, bien sûr. Nul message n'était venu de la planète Mars. Tout comme aucun message n'est venu de notre galaxie depuis deux ans que le programme SETI@Home permet à des centaines de milliers de personnes de se partager le tamisage des montagnes de données informatiques recueillies par le radio-télescope d'Arecibo.

Mais le contexte a changé depuis 1924. On n'a plus de décodeur professionnel en attente, et ces nombreux micro-ordinateurs ne "décodent" rien, en réalité. Ils examinent la masse de données en provenance de l'espace, à la recherche d'une anomalie: un signal qui serait plus puissant que le bruit de fond cosmique, et qui, de surcroît, serait persistant. En d'autres termes, depuis 1924, on a délaissé la recherche du contenu, en se disant que ce serait déjà drôlement bien de simplement trouver... un contenant.

Avec l'immensité du cosmos, et le gouffre qui nous sépare des étoiles les plus proches, c'est le mieux qu'on puisse faire pour l'instant.

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