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Le 1er octobre 2001. Modifié le 5 octobre.



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Un siècle de bioterrorisme

(ASP) - On avait pourtant eu bien du temps pour s’y préparer, à ce "terrorisme biologique" ou "bioterrorisme". Il y a près d’un siècle que des armées occidentales, les premières, les ont mises sur pied : les Allemands s’en sont servis au début de 1915, poussant les Britanniques et les Français à les utiliser à leur tour avant la fin de cette même année. Les historiens estiment à 100 000 les soldats tués par ces gaz (il y en a eu jusqu’à 17 sortes, ce qui témoigne d’une recherche scientifique aussi soutenue que désolante) et jusqu’à un million de blessés.

Le Protocole de Genève, en 1925, a rendu hors-la-loi l’utilisation d’armes biologiques ou chimiques en temps de guerre, mais n’est jamais vraiment parvenu à empêcher leur fabrication ni leur utilisation. C’est davantage l’expérience traumatisante vécue par les militaires eux-mêmes qui les a empêchés de réutiliser ces produits lors de la Deuxième guerre mondiale. Du moins, sur le champ de bataille: les Nazis, eux, ne s'en sont pas privés dans les camps de concentration...

Selon la Fédération américaine des scientifiques, des armes chimiques auraient été utilisées dans 11 affrontements depuis 1918, généralement par des déversements aériens. Les Japonais en ont utilisé en Chine pendant la Deuxième guerre mondiale; les Espagnols et les Italiens, en Afrique du Nord ; les Britanniques, en Russie en 1919; et bien sûr, les Américains, avec leur tristement célèbre Agent Orange, pendant la guerre du Viet-Nam. On est loin des fanatiques Talibans...

Les armes biologiques sont en théorie bannies, en vertu d’un autre traité, signé en 1975. Les armes chimiques sont quant à elles -toujours en théorie- bannies depuis janvier 1993, en vertu d’un Protocole, qu’ont signé 130 pays, qui interdit non seulement leur production mais aussi leur entreposage.

Mais plus le temps passe, et moins ce sont les États qui inquiètent : on l’a vu avec la secte japonaise Aoum, qui a relâché un gaz mortel, le sarin, dans le métro de Tokyo en 1995, tuant 12 personnes et en blessant des milliers en quelques minutes. On a soupçonné, dans les années 80, une faction du groupe allemand Armée rouge d’avoir développé la toxine du botulisme : on en a en tout cas retrouvé des traces en 1984 dans une maison de Paris, lors d’une saisie. Enfin, une secte religieuse américaine a réussi à empoisonner les bars à salade de 10 restaurants de l’Oregon avec de la salmonelle, expédiant plus de 700 personnes à l’hôpital. Leur objectif était... d’influencer les résultats d’une élection locale.

Certes, développer une arme biologique (par exemple, une super-bactérie contre laquelle il n’y aurait pas de parade) pose d’immenses difficultés: il faut une expertise biomédicale de pointe, un laboratoire doté de beaucoup, beaucoup d’argent et de la toute dernière technologie. Un "savant fou" ne peut pas créer cela tout seul dans son garage. Et rien ne garantit que le virus ou la bactérie se développera comme on le souhaite.

Une arme chimique, en revanche, comme le gaz sarin, présente moins d’obstacles. L’entreposer en toute sécurité en pose davantage. Et la transporter, encore plus. Mais avec des agents prêts à mourir pour leur cause...

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