Kyoto enterré à Kyoto
(ASP) - De mal en pis pour la réduction
des gaz à effet de serre. Cétait
déjà une bien mauvaise nouvelle que le
nouveau président des Etats-Unis annonce quil
ne signera pas laccord de Kyoto, mais voilà
que dans le cadre dune visite à Londres,
George W. Bush semble avoir obtenu lappui du premier
ministre japonais : lui aussi aurait décidé,
rapportait dimanche le Washington Post, de
ne pas ratifier laccord, si les Américains
ny adhèrent pas.
Sans les États-Unis, cet accord
perd beaucoup de son utilité. Sans le Japon,
il ne vaut vraiment plus grand-chose. Et est-il besoin
de rappeler que pas un seul gouvernement de lUnion
européenne ne la encore officiellement
ratifié, en dépit des hauts cris poussés
là-bas, ces dernières semaines, face au
revirement américain ?
Pour entrer en vigueur, laccord
de Kyoto doit avoir été ratifié
par au moins 55 des pays signataires (surtout des pays
du Nord), lesquels étaient responsables denviron
55% des gaz à effet de serre au début
des années 90. Ces pays sengageraient alors
à ramener leurs émissions de gaz à
effet de serre à un niveau de 5,2% inférieur
aux niveaux de 1990. Le président Bush, en revenant
sur l'appui donné par son prédécesseur,
avait déclaré quune telle entente
"nuirait" à léconomie
américaine.
Les pourparlers doivent reprendre en Bonn,
en Allemagne, dans deux semaines. Les environnementalistes
européens poussent dores et déjà
leurs gouvernements à signer, peu importe la
décision Bush, mais ils donnent de plus en plus
limpression de crier dans le désert...